Barbara Salvucci
Née à Rome en 1970
Vit et travaille à Rome
distopia dystopie
21 mars – 26 avril 2025
À chaque effondrement des preuves, le poète répond par une salve d’avenir.
René Char
distopia dystopie, cette exposition de Barbara Salvucci explore les limites et construit une narration potentielle, impossible et mystérieuse mais aussi une réflexion sur ce que nous croyions connaître. distopia dystopie se présente donc comme l’espoir d’éviter le pire en projetant l’imagination dans un ailleurs qui, s’il n’est nulle part, est cependant empli de références reconnaissables. Ainsi, humain et nature sont ici partout présents selon des modes dissonants, improbables, mais parfois aussi tendres…rien de très rassurant si ce n’est le souvenir lointain de l’ubiquité des images et des jeux possibles entre réel et imaginaire.
La scénographie, voulue par Salvucci, finement orchestrée et très élaborée, voire sophistiquée, donne aux oeuvres une force de contraste jouant aussi avec la vision du réel et les sens du spectateur. Par le biais de mises en scène improbables, oniriques, alarmantes voire inquiétantes, nous sommes face à une critique du réel et un mélange étrange des genres, non seulement en termes de représentation, mais également en termes de techniques.
L’artiste, en effet, combine des techniques et médiums divers que nous avions déjà rencontrés, séparément, dans ses travaux précédents. Mais, ce qui est le plus frappant c’est le retour triomphant de la résine, son matériel de prédilection. Pour certaines oeuvres, cette résine sert d’enveloppe à des travaux photographiques comportant des insertions naturelles, elle est alors traitée de manière mate comme une superficie couvrante, voire enfermante des images, sorte de boite munie d’un verre opaque qui perturbe notre perception et, par son effet embué, altère notre vision. Dans d’autres oeuvres on a un tissu imprégné de résine, cadre ou encadrement voluptueux, jeu scénique et écrin adoucissant, transformant les limites de l’oeuvre ou encore créant l’œuvre elle-même, qui devient alors un jeu de drapés mouvants. Les références sont ici fondamentales, on retrouve les drapés en stuc ou marbre que l’on voit à profusion dans les églises baroques romaines et bien sûr, le drapé absolu, sensuel et provoquant de L’Extase de sainte Thérèse, sculpture qui transcende tout ce qui avait été conçu jusqu’alors dans ce domaine. Dans la foulée des techniques, évocations et mémoires diverses de l’art romain, Barbara Salvucci nous propose ainsi toutes sortes de lectures, déclinaisons et conjugaison infinies de probables et possibles.
Si tout ce travail peut se comprendre comme la critique d’une recherche stérile de fonctionnalité et la mise en abîme d’un univers en crise plongé dans un trou noir, il pourrait cependant nous ouvrir à une forme de renaissance de toutes les utopies, nous conduire enfin au retour au calme. Et donc, étrangeté, désordre, dysfonctionnement sont certes des moteurs essentiels, mais ce qui demeure c’est l’utopie, figure aporétique de la dystopie, finalement retrouvée… et, la reconquête inlassable de la vie prend le dessus sur l’absurde.
Et finalement, Salvucci nous offre toujours une vision apaisée du monde.
Catherine Tirelli
Du 18 novembre au 31 décembre 2021
L3 # 01
life is light is life
All we need is light
Lumière et rêve sont les axes de cette première exposition réalisée autour des lampes
« Betelgeuse Studio ».
Le propos est simple, illuminer la galerie de lampes contemporaines présentant le Made in Italy dans sa plus pure expression: fabrication artisanale, matériaux étonnants, design « Betelgeuse Studio ».
Pour cette édition les abats-jour des lampes sont customisés par Barbara Salvucci qui propose une déclinaison de méduses aériennes et colorées en dialogue avec l’installation, sur les parois de la galerie d’un certain nombre de ses travaux, synthèse d’un parcours artistique allant de la figuration à l’abstraction.
Ce projet, est le fruit d’une étroite collaboration entre trois personnalités complémentaires : Gaia Grossi architecte, conceptrice du projet « Betelgueuse Studio », Barbara Salvucci sculptrice et designer, Margherita Mastrone notre visionnaire geek de choc.
L’objectif premier de cette exposition est de créer une atmosphère dans un espace habité par les travaux très raffinés de Barbara Salvucci et modulé par les jeux ombre et lumière des lampes originales, épurées et élégantes de « Beltelgeuse Studio ».
Catherine Tirelli
Depuis de nombreuses années Barbara Salvucci , sculptrice romaine, explore l’idée de la mémoire et crée un monde fascinant et nostalgique construit autour de fragments dérisoires du quotidien, récoltés et assemblés en compositions surprenantes et évocatrices.
A travers ses trois couleurs fétiches, le rouge, le blanc et le noir, l’artiste dévoile les ombres d’un monde perdu qui, arrachées à la destruction sont enfermées à tout jamais dans un écrin protecteur et transparent de résine leur assurant l’éternité.
Les oeuvres
Les participations
Les informations
distopia dystopie, Galerie L&C Tirelli, CH-1800 Vevey, 2025 Life is light is life, Galerie L&C Tirelli, CH-1800 Vevey, 2021 LA LUCE DEL BUIO, MOSTRA ONLINE ,( organizzata dal Gruppo DoBe e il Centro Sino Italiano di Design, in collaborazione con il Comune di Firenze, il Quartiere 4 del Comune di Firenze, lo Shanghai Promotion Center for City of Design, e la Shanghai International Culture Association, supporto tecnico VR dal He Chao Arts & Culture), Shanghai, 2021 #ATELIER 2, MUSEO MACRO, Roma, 2018 SKIN, Relais Rione Ponte/ Galleria EMMEOTTO, Roma, 2018 Raw – Rome Art Week, Open Studio MOMA Hostel, Roma Daiana Lou, Auditorium Parco della Musica, Roma Whisper, Spagna Art, Roma, 2017 SIGNS, Galleria EMMEOTTO, Roma, 2016 INK, Museo Bilotti, Roma, 2016 La gardienne des ombres, Galerie L&C Tirelli, 1800 Vevey-CH, 2015 Di – segni, Galleria Paola Verrengia, Salerno, 2014 Barbara Salvucci, MAAM – Museo dell’Altro e dell’Altrove, METROPOLIZ, Roma, 2014 KM 1234, Accademia di Ungheria – Palazzo Falconieri, Roma, 2012 Solo Volo, Galleria MARTE, Roma, 2012 Barbara Salvucci, Museo della Scultura Contemporanea, MUSMA, Matera, 2011 KM 1234, Budapest Galéria, Budapest, 2010 Senza perdere il filo, Galleria MARTE, Roma, 2009 Segni di memoria, Galleria Cafè Europe Centro di Arte Contemporanea, Roma, 2007 La notte bianca – Isole, Galleria Cafè Europe Centro di Arte Contemporanea, Roma, 2004 Alta Roma, Auditorium Parco della Musica, Roma, 2004 Analisi 90 – 03, Galleria Cafè Europe Centro di Arte Contemporanea, Roma, 2003 Tracce – Pasqualetti e Salvucci, Accademia di Ungheria – Palazzo Falconieri, Roma. 2002 Fermentazioni, Piazza dell’Orologio ( Municipio ) Fiumicino, Roma, 1999
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